Godefroy de Bouillon, chef charismatique de la première croisade
Adolescent Godefroy de Boulogne fut envoyé chez son oncle Godefroid III d'Ardenne ( duc de Basse-Lotharingie ), pour y faire son éducation de chevalier.
La mort brutale de son oncle au combat pour le compte de l'empereur germanique Henri IV en 1076 le propulsa à la tête du Duché de Basse-Lotharingie.
Il portera donc le titre de "Godefroy IV duc de Basse-Lotharingie" et règnera sur le marquisat d’Anvers, sur le duché qui deviendra le duché de Brabant, le comté de Hainaut, le duché de Limbourg, le comté de Namur, le duché de Luxembourg et une partie du comté de Flandre.
Sans Godefroy de Bouillon, il n'y aurait pas eu de première croisade, sans la première croisade il n'y aurait pas eu d'Etats Latins, sans
les Etats Latins
à défendre il n'y aurait pas eu de Templiers.
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Légende autour de son lieu de naissance
1) Histoire de la toute jeune nation Belge :
Après la chute définitive de Napoléon, les puissances victorieuses, qui décident de démembrer l'Empire Français, réunifiant au Congrès de Vienne, les anciens Pays-Bas de l'époque de Charles Quint dans le but d'en faire un État tampon.
ette construction politique nommée "royaume uni des Pays-Bas" se révélera être un fiasco et aboutira à la Révolution Belge de 1830 puis à la création d'une nation constituée. En 1830 la Belgique était peuplée en majorité de néerlandophones mais était dirigée par des francophones. Mais les Flamands luttèrent pour faire reconnaître officiellement leur langue, et en 1898 avec l'adoption de la loi Coremans-De Vriendt dite « Loi d'Égalité », le néerlandais devint la langue officielle.
2) Création d'une Légende sur mesure pour la jeune nation Belge :
La légende qui fait naître Godefroy à Baisy fut créée en 1830 pendant la révolution Belge, en même temps que la création du nouvel état Belge. L'histoire de ce nouveau pays était à écrire, et, il fallait trouver des héros nationaux. La revendication du pouvoir dans ce pays fut violente, caractérisée par une guerre civile entre les Libéraux et les Catholiques, les deux camps revendiquant la paternité de ce nouvel état. Les Catholiques furent les plus réactifs en matière d'histoire, et, ils eurent l'idée de fabriquer un héros national issu de leur rang.
C'est ainsi que Monseigneur de Ram, Recteur de l’Université Catholique de Louvain inventa de toutes pièces la légende de Godefroy "Belge" né à Bouillon ! La thèse de Monseigneur de Ram, doit être appréciée dans ce contexte. Laissons de coté la forme pour ne retenir que le fond de sa thèse, ou il ne cite aucune source primaire, et pour cause, il n'y en a pas.
Factuellement concernant la naissance de Godefroy
Tous les enfants du Comte Eustache II de Boulogne sur mer et de Ida de Lotharingie, sont nés dans le château du Comte de Boulogne sur mer ( construit sur les ruines des casernes Romaines du II ème siècle, qui fut consolidé et remodelé complétement en 1227 par Philippe Hurepel ).
Quelques sources historiques :
Histoire de la Croisade 1095 - 1106, de Foucher de Chartres. Edition Cosmopole 2006.
Histoire des Croisades 1095 - 1127 de Jacques de Vitry, par M. Guizot 1825, éditeur Hachette 2012.
Foucher de Chartres Historien et Chapelain de Baudouin de Boulogne dès 1097 est très clair au sujet de la naissance à Boulogne de Godefroy : dans ses ouvrages
"Histoire de Jérusalem", et "Sermon sur la prise de Jérusalem" ( terminés vers 1127 ), éditée en 1866 dans le Recueil des Historiens des Croisades ( Historiens Occidentaux, tome III ), puis à Heidelberg en 1913 par Heinrich Hagenmeyer.
Bulletins de la Société des Antiquaires de Picardie - Tome V. Années 1853-1854-1855.
La chronique de Saxe, la chronique de Hainaut, par Gislebert du Mont, Guillaume de Jumièges, Orderic Vital, Lambert d'Ardres et la plupart des chroniques des XI ème et XII ème siècles publiées par dom Bouquet et par M. Pertz.
Guillaume de Tyr résume ainsi son lieu de naissance : « Oriundus vero fuit de regno Francorum, de Remensi provincia, civitate Bolohiensi, quae est secus mare anglicum sita ». Lib. IX, cap. V. Tom. I, p. 370.
Godefroy, naquit en 1057 à Boulogne sur mer.
Godefroy ou Godefroid est le deuxième fils ❎ d'un riche Seigneur flamand "Eustache II -Aux Grenons- Comte de Boulogne" et d’une wallonne niéce du Pape Etienne IX "Ida de Lotharingie", héritière de Bouillon (Ardennes, Belgique), et des ducs de Basse-Lotharingie. Godefroy de Boulogne est un descendant de Charlemagne ❎ et, comme son illustre ancêtre, c'est un personnage extraordinaire. A la mort de son oncle Godefroid III d'Ardenne ( qui n'avait pas d'héritiers ) il hérite des fiefs de ce dernier. Comme son oncle il se met au service de l'empereur germanique Henri IV. C'est au retour d'une expédition à Rome qu'il tombe très gravement malade, il y voit un signe du Très-Haut, et il fait le vœu s'il guérit d'aller défendre les Chrétiens d'Orient.
Godefroy IV de Bouillon guérira et tiendra parole !
Sans Godefroy de Bouillon, la première croisade n'aurait pas démarré en 1096, car les Seigneurs d'Occident ne se hâtaient pas pour délivrer les lieux Saints.
Ce que vous ignorez peu-être au sujet de la grande périgrination
Lors du discours de clôture du concile de Clermont en Novembre 1095 le Pape Urbain II décida d'accorder le statut d'homme libre à tout Serf qui se croiserait : cette décision eut un écho très favorable parmi la population en Servage. Sans attendre le départ de la grande armée, 15 000 Serfs Français partiront dès le mois de Mars 1096 vers Contantinople ils y seront rejoints par 10 000 autres Serfs Allemands et Italiens. Cette cohorte de 25 000 hommes sans armes et sans véritables chefs obtiendra quelques victoires mais finalement se fera massacrer le 21 Octobre 1096 à Civitot près de Nicée. Seuls environ 4 000 hommes, ayant réussi à se barricader dans la forteresse désaffectée adossée à la mer, sont récupérés par la flotte byzantine et installés dans les faubourgs de Constantinople, après avoir été désarmés. Ces rescapés attendront l'arrivée de la grande armée de Godefroy pour repartir au combat. Les Turcs épargnérent les croisés les plus jeunes, pour les réduire en esclavage.
Le grand départ de la pérégrination :
Le 15 Aout 1096 au départ de Boulogne sur mer, un cortège de 1000 Seigneurs et chevaliers, 60 000 hommes armés et 50 000 serfs prit la route de la Terre Sainte, avec comme signe de ralliement, une croix d’étoffe sur l’épaule ou sur la poitrine. Godefroy de Bouillon a organisé cet événement à partir de sa ville natale "Boulogne sur mer" il a coordonné le départ des troupes Anglaises et Françaises, quant à ses propres bataillons de Lotharingiens, ils s'agrégèrent au cortège à Aix la chapelle. les Seigneurs Germains eux rejoignirent ce cortège à Ratisbonne. La croix des Lotharingiens était de couleur verte celle des Français était rouge celle des Germains était noire tandis que celle des Anglais était blanche.
Ce cortège traversa les villes de Saint-Omer, Courtrai, Aix la chapelle, Mayence, Ratisbonne, Vienne, Belgrade, Sofia, Constantinople. Arrivé à Constantinople ce cortège avait considérablement grossi, mais il allait encore tripler avec l'arrivée des troupes d'Hugues de Vermandois, Bohémond de Tarente (dont les croisés portaient une croix jaune), Raymond de Saint-Gilles, Robert Courteheuse. C'est une gigantesque armée qui s'ébranla de Constantinople vers Jérusalem, en traversant les villes de Nicée, Dorylée, Konia, Césarée, Maras, Antioche, Tripoli, Âcre.
En Décembre 1096 l'armée Chrétienne comptait plus de 300 000 hommes (sources 1) si l'on se référe aux chroniqueurs de la croisade. Avant de quitter Constantinople à la fin du mois de décembre 1096, Godefroy de Bouillon accepta de devenir le vassal en Orient de l’empereur de Byzance, Alexis Comnène. Les principaux chefs croisés le suivirent dans cette démarche avec réticence, mais Raymond de Saint-Gilles arrivé tardivement à Constantinople, refusa de prêter allégeance.
Dès son entrée en Turquie (actuelle) au printemps 1097,l’armée évaluée à plus de 300 000 hommes, livra de très durs combats contre les Turcs. De toute évidence les forces Musulmanes avaient été sous estimées. Les Musulmans excelleront dans l'art de ralentir la progression de l'armée Chrétienne. Le 1er Juillet 1097
Godefroy de Bouillon
bat les Turcs Seldjoukides de Kilic Arslan Ier à Dorylée, libérant ainsi la route de l'Anatolie. Commencèrent alors 3 longues années de souffrances dues à la rareté des vivres, au manque d’eau (en battant en retraite, les Turcs avaient empoisonné les sources qui n’étaient pas taries), à la chaleur accablante, aux attaques ennemies incessantes. De guerre lasse, certains grands Seigneurs abandonnèrent leurs compagnons pour rentrer en Europe ou pour conquérir des principautés musulmanes traversées. L’expédition fut particulièrement meurtrière, entre les combats, l’épuisement ou la faim, les maladies, nous pouvons qualifier le périple de ces Chrétiens de véritable calvaire.
Le 20 octobre 1097 les premiers croisés de l’avant-garde de l'armée Franque étaient en vue d’Antioche réputée imprenable et défendue par 12 kilomètres de hautes murailles et 360 tours. Après avoir enduré la famine pendant 9 mois, ils décimèrent leurs adversaires grâce à la traitrise d'un ennemi acheté à prix d'or par Bohémond.
Le 28 juin 1098, Antioche était Chrétienne. Grisés par leur victoire ils prirent la route pour Jérusalem ! Le calvaire dura encore une année et lorsqu’ils arrivèrent devant Jérusalem le 8 Juin 1099, les Croisés étaient moins de 20 000 et la ville était défendue par une forte garnison musulmane. Pendant un mois les croisés furent repoussés par les assiégés.
Le 8 Juillet 1099
Godefroy de Bouillon
et son frère Eustache prirent personnellement la direction des opérations du siège de Jérusalem. Godefroy de Bouillon fit construire en quelques jours trois tours de siège, une pour lui une pour Raymond et une autre pour Robert. La tour de Godefroy fut la première à être opérationnelle. Deux Tournaisiens, les frères Englebert et Liétaud, commandèrent l’étage du milieu. En dessous se groupèrent ceux qui devaient pousser la tour contre les murailles. Godefroy donna l’ordre de placer des sacs plein de foin ou de paille sur la tour et d’y mettre le feu afin que le vent chasse la fumée vers les remparts. Les défenseurs furent bientôt obligés de quitter leur poste.
Après un combat acharné qui dura 24 heures, Jérusalem fut prise le 15 juillet 1099, à 3 heures de l’après-midi.
Le tombeau du Christ était libéré !
Sources 1
Selon Albert d’Aix au départ de l’expédition en Orient, on peut compter 600 000 hommes. Histoire des croisades tome I Editions Paléo 2013.
Selon Daimbert de Pise ils sont au départ 400 000 hommes.
selon Foucher de Chartres qui participa à la croisade il estime l’effectif de l’entreprise à 300 000 hommes capables de combattre.
Ces chiffres incluent bien entendu les civils accompagnant les militaires.
Godefroy de Bouillon et le royaume de Jérusalem
Après la conquête du proche orient et la prise de Jérusalem, les Croisés fondèrent le royaume de Jérusalem. Il fallait organiser au plus vite les territoires conquis et déterminer lequel des chefs croisés régnerait sur ces territoires. Godefroy qui s’était imposé par sa bravoure et sa sagesse fut unanimement choisi par les Croisés, qui le proclamèrent roi de Jérusalem. Mais il refusa de ceindre une couronne d’or dans la ville où Jésus-Christ avait porté une couronne d’épines. Il se contenta du titre d’Avoué et défenseur du Saint-Sépulcre pour ne pas mécontenter l’Eglise aux yeux de laquelle une seule souveraineté existait en Terre Sainte : celle du Pape.
Godefroy de Bouillon se soumit ainsi à la volonté du Saint-Siège en devenant le représentant laïc de l’Etat pontifical qui venait de naitre en Orient. Il créa un Etat Chrétien suivant les principes de la féodalité et accorda un fief à chacun des chefs de la Croisade. Le royaume de Jérusalem se partagea entre le domaine royal et 4 fiefs principaux. Ces fiefs principaux, ainsi que le domaine royal avaient eux-mêmes des vassaux. Le royaume s’organisa selon les lois et règlements connus sous le nom d’Assises de Jérusalem. Vers la fin de l'année 1099 beaucoup de chevaliers et de Seigneurs reprirent le chemin du retour dans leurs fiefs respectifs, le chroniqueur "Foucher de Chartres" écrivit que seuls 300 chevaliers décidèrent de rester dans le royaume de Jérusalem. Dès l'année suivante d'autres troupes croisées viendront en Terre Sainte pour défendre ce qui venait d'être conquis par les Croisés. Il convient cependant de noter avec le recul, que la présence armée Chrétienne au proche orient ne sera jamais de nature à défendre efficacement les états latins, tant il est vrai, que les nouvelles possessions étaient vastes et les effectifs croisés insignifiants.
Godefroy de Bouillon empoisonné par l'émir de Césarée
Godefroy IV Duc de basse Lotharingie ✳️ , plus communément appelé Godefroy de Bouillon
mourut à Jérusalem le 18 juillet 1100, sans doute empoisonné par l'émir de Césarée. Il fut inhumé dans l'église du Saint Sépulcre au pied du calvaire le 23 juillet 1100 .
A l'annonce de son décès son frère, Baudouin de Boulogne Comte d’Edesse revint à jérusalem afin de vanger la mort de Godefroy de Bouillon. De fin Octobre à fin Décembre il sillonnera la Judée Samarie pour traquer les bandes de pillards musulmans, il fit régner la terreur jusqu'à la mer morte. Puis à la fin Décembre 1100 il revint à Jérusalem et devint le premier Roi de Jérusalem sous le nom de
Baudouin 1 er de Jérusalem.
A l’origine le sarcophage en marbre blanc ne comportait aucune inscription conformément au souhait de Godefroy, mais Gormond de Picquigny patriarche du Saint-Sépulcre fit graver sur ce tombeau en 1119, après la mort de Baudouin 1er cette épitaphe : "Ici repose l’illustre Godefroy de Bouillon, qui conquit tout ce pays à la religion chrétienne. Que son âme repose avec le Christ. Amen".
A la mort de Baudouin 1er le 06 Avril 1118 son sarcophage en marbre blanc identique à celui de Godefroy fut placé face à celui ci. Nous savons par les récits des historiens que les sépultures de Godefroy et de Baudouin étaient à la place d’honneur.
il y aura 7 successeurs de Baudouin 1er qui bénéficieront d'un sarcophage dans cette église du Saint Sépulcre .
- Baudouin II de Bourcq du 14 Avril 1118 au 21 Août 1131
- Mélisende du 21 Août 1131 au 10 Novembre 1143
- Foulques d'Anjou du 21 Août au 1131 10 Novembre 1143
- Baudouin III du 10 Novembre 1143 au 10 Février 1162
- Amaury Ier du 10 Février 1162 au 11 Juillet 1174
- Baudouin IV le Lépreux du 11 Juillet au 1174 16 Mars 1185
- Baudouin V du 20 novembre 1183 au 11 août 1186
Les deux derniers rois du grand royaume de Jérusalem furent :
- Sibylle du 11 août 1186 au 22 octobre 1190
- Guy de Lusignan du 11 août 1186 au 22 octobre 1190
Comme Jérusalem fut reprise par les Musulmans en 1187, les rois suivants du royaume de Jérusalem ne furent plus inhumés dans cette ville.
Après 1187 ce qui reste des états latins deviendra le royaume d'orient à Saint-Jean d'Acre et Guy de Lusignan en sera le premier souverain, puis, se succéderont Isabelle 1ere, Conrad Ier, Henri de Champagne, Amaury II, Marie, Jean 1er, Isabelle II, Frédéric II. En 1250, les seigneurs se débarrasseront des hommes de Frédéric II et organiseront un gouvernement collégial. Ils maintiendront un semblant de royauté, et les rois ne viendront plus dans le royaume. Plusieurs membres de la famille royale se proclameront régents du royaume, sans en assumer la charge. Il y aura donc encore deux rois : Conrad IV de Hohenstaufen et Conradin. Il y aura ensuite cinq régents : Alix de Champagne, Henri Ier de Lusignan, Plaisance d'Antioche, Isabelle de Lusignan, Hugues III de Poitiers-Lusignan. Il y aura pour finir cinq gouvernements : Jean d'Ibelin, Balian d'Ibelin, collège de barons, Saint Louis, collège de barons. Après la défaite de Saint-Jean d'Acre en 1291, les royaumes qui formaient les états latins disparaitront à jamais.
Revenons dans l'église du saint Sépulcre de Jérusalem, donc, les 8 sarcophages de Godefroy de Bouillon, Baudouin 1 er, Baudouin II de Bourcq, Mélisende, Foulques d'Anjou, Baudouin III, Amaury Ier, Baudouin IV le Lépreux, Baudouin V y restèrent jusqu‘au XVI ème siècle .
Puis, tandis que ceux de Godefroy et de Baudouin Ier restaient à leur place dans l'église, les autres sarcophages pour une raison encore à ce jour inconnue, furent déplacés vers des lieux de passage dans l'église.
Sépultures des 8 rois Chrétiens de Jérusalem profanées
L’incendie qui ravagea le Saint-Sépulcre le 12 octobre 1808 épargna les tombeaux, mais les franciscains qui étaient en charge de l'église depuis l'année 1605 étaient tellement pauvres qu'ils ne purent entreprendre les travaux de restauration. Les Grecs Coptes, ennemis héréditaires des Catholiques, en profitérent et, grands Seigneurs, proposérent de reconstruire l’église à leurs frais, se gardant bien de leur dire qu'ils profaneraient les sépultures des rois Chrétiens qui s'y trouvaient.
En 1809 leur architecte décida de casser les deux sarcophages de Godefroy de Bouillon et de Baudouin 1 er de Jérusalem pour en faire des matériaux de construction afin d'édifier les nouveaux murs, et, les ossements et débris de vétements trouvés dans les sarcophages furent jetés dans les décombres qui furent ensuite évacués puis dispersés aux quatres vents.
A l'emplacement de ces deux sarcophages il fit construire deux bancs en pierre liés dans les nouvelles maçonneries, adossés aux murs et se faisant face. Les 6 autres sarcophages, furent stockés dans la crypte d’honneur.
En 1809, les Chrétiens de France qui avaient survécu à la révolution avaient d’autres préoccupations, l’affaire sombra dans l'oubli et n'eut aucune suite. Le Pape Pie VII lui même ne fut pas troublé par ce scandale.
En 1845, la crypte d’honneur, où reposaient les 6 autres rois de Jérusalem, fut transformée en réfectoire. Les sarcophages des 6 rois ( Baudouin II et ses suivants ) subirent le même traitement que celui infligé 37 ans plus tôt aux sépultures de Godefroy et de Baudouin 1 er ( ouvrages et ossements jetés en décharge publique ).
Le Pape Pie IX ne fut pas plus perturbé que son prédécesseur par ce nouveau scandale.
De nos jours, dans la chapelle du Saint-Sépulcre, adossés aux murs et insérés dans la maçonnerie, il existe toujours deux bancs de pierre qui se font face, ces bancs sont à l'emplacement des deux sépultures, et certains voyageurs prennent encore à tort ces bancs pour les tombeaux de Godefroy et de Baudoin.